- 2011 -

De Jean Racine
Mise en scène Laurent Brethome

Avec Fabien ALBANESE (Paulin), Thomas BLANCHARD / Thomas MATALOUen alternance (Titus), François JAULIN (Rutile), Thierry JOLIVET (Arsace), Sophie MOUROUSI (Phénice), Julie RECOING (Bérénice), Philippe SIRE (Antiochus)

Assistante mise en scène Anne-Lise REDAIS
Stagiaire mise en scène Carole MELZAC
Conseiller dramaturgique Daniel HANIVEL
Conseiller chorégraphique Yan RABALLAND
Scénographie Julien MASSÉ
Lumières David DEBRINAY
Costumes Quentin GIBELIN
Création musicale Antoine HERNIOTTE
Régie générale Gabriel BURNOD
Vidéo (teaser) Adrien SELBERT
Photos Élodie MAUBRUN et Gérard LLABRES
Fabrication décor Ateliers du Grand T – Nantes

Durée 1h50

Laurent Brethome / Le Menteur Volontaire


Écrite en 1670, cette pièce ouvre une fenêtre sur un monde de puissants qui éprouvent les difficultés et les pièges des rapports troubles qui lient le pouvoir et l’amour.

Contexte ? La pièce s’ouvre sur une fête mondaine… Le champagne coule à flots, les portes vitrées laissent transparaître une décadence bourgeoise qui ne s’exprime que dans l’excès…. Et Bérénice s’enivre. Titus, l’homme qu’elle aime, vient d’accéder à la fonction d’empereur…

Cette tragédie naît de l’affrontement entre deux impératifs inconciliables : Titus règne ; Titus aime Bérénice qui est reine de Palestine ; et la loi de Rome est hostile à tout ce qui est roi ou reine. Titus ne peut fragiliser sa mission à la tête de Rome au nom de la passion qui l’unit à Bérénice. Et Bérénice chute…

Je crois que pour monter une pièce classique aujourd’hui il est nécessaire d’interroger la frise du temps qui la relie au présent. Trouver la clef dramaturgique qui justifie l’urgence de monter Bérénice fut pour moi assez évident : nous vivons dans une société où la presse à scandale, qui relate les folles et banales histoires des puissants de notre monde, vend chaque semaine un peu plus de papier. L’intérêt grandissant de bon nombre de personnes pour des histoires banales magnifiées ou rendues exotiques par une dimension « people » ne cesse de m’effrayer et de m’interroger.

Voilà pourquoi Bérénice est une pièce contemporaine. Elle ne fait que raconter de manière plus poétique ce que nous pouvons observer au quotidien dans différents médias.

Bérénice, Titus et Antiochus auraient pu s’appeler Carla, Cécilia, Nicolas, Sylvio, Barack ou Dominique.

Il ne s’agit donc pas pour moi de faire du neuf avec du vieux… mais plutôt de porter sur le neuf un regard ancien.
Laurent Brethome


Production LMV – Le Menteur Volontaire
Coproduction Le Théâtre de Villefranche (69), Scènes de Pays dans les Mauges – Beaupréau (49), Le Grand T scène conventionnée Loire-Atlantique (44) ; avec le soutien du Grand R scène nationale de La Roche-sur-Yon (85)